05/2011 -THIERRY VOISIN
» TTT – Une bonne sœur pas très catholique, fan de musique électro et collectionneuse de bondieuseries, donne en petit comité, et en toute bonne foi, une leçon d’éducation sexuelle. Coutumière des propositions farfelues (et toujours réussies), Dorothée Saysombat avait précédemment ouvert un salon de vente d’armes (« L’Ôbservatoire Crosporg »). S’inspirant cette fois-ci du « Concile d’amour », la jeune femme, à la gaieté polie mais néanmoins venimeuse, crée une petite forme marionnettique où le grotesque de la tragédie céleste d’Oskar Panizza est préservé, voire décuplé. Un spectacle irrésistible, le cachet de la farce faisant foi. »
10/2010 – magazine n°18- – JULIE BORDENAVE
Double page consacrée à « la Compagnie à »
Fondée en 2003, la Compagnie à affectionne les micro-univers présentés sous forme d’écrins intimistes. Dans le pur esprit entresort, vous serez ici accueillis par un dévot, qui aura soin de vous donner l’hostie avant de vous faire pénétrer dans une minuscule caravane, à la rencontre d’une bonne sœur un brin revêche.
Crèche sexy
Sur son autel, la religieuse donne vie à sa petite crèche-Marie, Joseph et les rois mages, mais aussi une boule disco et un christ qui, ôté de sa croix, possède un déhanché sacrément sexy… Plongée dans un monde fantasmagorique, entre onomatopées et clavier électronique, la religieuse s’enhardit jusqu’à oser des incursions du côté de l’éducation sexuelle. Derrière les figurines animées, éclate l’irrésistible jeu de la comédienne Dorothée Saysombat : des objets, les comédiens de la Compagnie à font « des alliés », considérant l’art de la manipulation comme « une conversation à trois entre l’acteur, l’objet et le public ».
L’an dernier, la troupe avait créé l’événement avec « L’Ôbservatoire Crosporg ». Promus ambassadeurs, les spectateurs assistaient à une démonstration de ventes d’armes, par le biais d’un dispositif scénique ingénieux, ayant vocation à devenir laboratoire de recherche itinérant : le chapiteau « ô ». Ce dernier, conçu sur le principe du « panopticum », se présente comme une mini piste circulaire, encerclée d’une palissade de bois ménageant des ouvertures pour que le public puisse épier la scène de l’extérieur*. Habile exploitation du processus regardeur/regardé, pour une mise en résonance des monstrations d’antan avec notre monstruosité moderne.
Guerre, religion, mais aussi exclusion, migration ou solitude (« La Chambre 26 », « Mauvaise Graine »…), la Compagnie à aime s’attaquer aux grand travers de notre société, préférant au moralisme un traitement par la distanciation, l’humour loufoque ou franchement grinçant.
06/2011 – MAGALI FABRE
Bondieuseries tordantes et Jésus criant de kitscherie
« Le public, telles des brebis égarées, est accueilli par les scouts de la paroisse, short- polo bien repassé et raie sur le côté. L’eucharistie précède l’entrée cérémonieuse dans la roulotte où l’office doit avoir lieu. Et la lumière fut … sur Dorothée Saysombat, en pleine illumination.
S’inspirant du Concile d’amour, tragédie céleste d’Oskar Panizza, la comédienne campe une nonne, aux expressions cartoon, et revisite l’histoire de la vie de Jésus de la naissance à la résurrection. Une messe déjantée entre catéchèse et leçon d’éducation sexuelle.
Marie et Joseph jouent à cache-cache… et après un petit tour dans la paille de l’étable : Alléluia !!! « il est né le divin enfant ! », sorti d’un œuf dur ! Et le sexe dans tout ça ? Omniprésent bien sûr. La divine conception apparaît donc comme une bonne blague du très haut. »
02/2011 -THIERRY VOISIN
« TTT – : « La chambre 26 et Ma foi » en version Dipytque »
Deux solos de théâtre d’objets, inventifs et singuliers, par la discrète mais néanmoins farfelue Dorothée Saysombat. Et faits avec presque rien : peu de mots, quelques mimiques, des cartes postales pour « La Chambre 26 » ou des bondieuseries pas très catholiques pour « Ma foi ». Dans le premier, elle réveille une vie abandonnée au fond d’un tiroir. Dans le second, plus facétieux, elle reformule l’intrigue du « Concile d’amour », d’Oskar Panizza, transformant la tragédie céleste en un cours de catéchisme sexuel sur les MST. Le diable inventa la syphilis, Dieu, la pénitence, et Dorothée, fille improbable de Tex Avery et de sœur Sourire, l’indulgence par le rire. Irrévérencieux certes, mais délicieusement chaste ! »
10/05/2012 – St Leu (La Réunion) – AURORE LE BOURDON
L’ovni du jour
Je dis ovni, parce que j’ai du mal à catégoriser ce spectacle. Ou plutôt si, en fait : je le rangerai directement dans la case : drôle – à voir absolument. Ce spectacle, c’est Ma foi. Déjà devant la porte du Carré, le ton est donné : un vinyle des Sœurs Sourire et de leur célèbre Dominique nique nique tourne en boucle. Puis, un scout à la mèche grasse collée au front, en chaussettes et sandalettes, nous invite à entrer dans la salle. Et à partir de là, une bonne sœur un peu barjo (qui fait des doigts d’honneur en remontant ses lunettes) se met à nous raconter l’histoire de Jésus… un brin remaniée. Un cours de catéchisme unique en son genre, couplée d’une leçon de second degré indispensable. La messe est dite, Amen !
05/2012 – St Leu (La Réunion) –E.M
Mon Dieu ! Que c’était drôle ! Ma foi ou l’histoire de la bible revisitée, réinventée même ! Dans son interprétation, Dorothée Saysombat dépoussière totalement la légende, y ajoute des codes bien actuels, si exagérés et si proches de la réalité à la fois. Immersion dans le Carré, de lourdes mélodies sur fond de références religieuses viennent titiller nos oreilles, le ton est donné. Entrée dans l’antre de la saine sœur où sa petite table de contes, intimement éclairée, nous attend. L’histoire commence. Les mains et expressions cocasses de la comédienne donnent vie à des objets complètement détournés. La petite crèche de Jésus devient le théâtre de tous les vices. Subtilité et grossièretés rythment l’intrigue. Minutie et précision du jeu alimentent la folle trame. Trente minutes dont on ne perd pas une seule miette tant la comédienne sait nous tenir en haleine. Surprises, sursauts et rires affolent le public confiné sur les tout petits bancs de bois, dans un cocon plein d’humour. Bref, du pur plaisir !
FESTIVAL MAR.T.O
11/2012 – MAIA BOUTEILLET
Le diable se niche dans des détails
Un mini jerrycane d’eau estampillé Lourdes, des crucifix à tous les étages et les plus grands succès de Sœur sourire en fond sonore… Il n’y a pas à dire, on est sur la bonne voie ! Petit précis de catéchisme en 30 minutes top chrono, Ma foi, qui s’inspire (très lointainement) du Concile d’amour d’Oskar Panizza, offre surtout l’occasion d’une petite pochade de clown et d’objets qui ne requiert pas spécialement de culture religieuse. Car le plus remarquable dans cette petite forme de la Compagnie à, c’est le travail d’actrice de Dorothée Saysombat. Auteure et interprète du spectacle, elle joue à la table avec trois fois rien si ce n’est un habit de religieuse passablement élimé.
Quelques figurines de crèches, l’un ou l’autre objet du quotidien, qui fonctionnent davantage comme signes qu’en tant que tels — ainsi des prises de courant mâle et femelle, du tube de rouge à lèvres —, suffisent à la jeune femme pour déployer tout un scénario presque sans mot. Et l’on est vite tenté de rester fixé sur son visage et sur ses gestes tant elle en joue. Et bien fixé car, comme l’on sait, le diable se niche dans les détails. Dorothée Saysombat qui a étudié le clown en connaît un rayon !
Le spectacle existe en deux versions : la version caravane pour une quinzaine de spectateurs serrés comme des sardines et la version en salle, celle prévue à Bagneux, pour 50 spectateurs seulement, qui se joue dans une grande proximité avec le public. La proximité, c’est d’ailleurs le principal axe de travail de la jeune compagnie fondée en 2003 par Dorothée Saysombat et qui aborde chaque nouveau projet par la question du rapport au public.
11/ 2010
« Après l’Ôbservatoire Crosporg et sa délirante démonstration d’armes en tous genres, nous rencontrons de nouveau la Compagnie à lors de Chalon dans la rue 2010 pour la présentation de leur nouveau spectacle. Ma Foi, catéchisme déjanté, est proposée au public sur la Promenade Sainte-Marie (ça ne s’invente pas !). Si les ouailles ne vont pas à l’église, une religieuse viendra à elles. Dans un souci d’information, l’église a détaché sur le festival une caravane customisée et une bonne sœur chevronnée. Deux enfants de cœur sur le retour nous accueillent et nous sommes invités à communier par le partage de l’hostie « Ma foi », avant de nous introduire dans la caravane. Théâtre d’objets kitch, lumière de confessionnal et musique pêchue sur clavier électronique, voilà la rencontre de Marie et de Joseph jusqu’à la naissance de l’enfant Jésus revue et corrigée par cette représentante de l’église. Si après cela, le mystère de la foi reste encore insoluble pour vous, c’est que vous êtes définitivement hermétique à toute forme de spiritualité. La mise en scène précise et minutée, où flotte le fantôme de Tex Avery, nous permet de voir évoluer des objets familiers, acteurs de nos fêtes de fin d’année. Une proposition qui oscille entre le cours de catéchisme et la leçon d’éducation sexuelle. Dorothée Saysombat y campe une bonne sœur, adepte de la culture religieuse pour tous, pas bigote pour deux sous ! »
10/07/2015 – festival d’Avignon
« Ma foi » par la compagnie à est une petite forme pour un théâtre d’objet (entre autres) au grand sujet : la foi. Une bonne sœur bien déjantée pour 35 minutes où l’on prend franchement son pied. Une interprétation aux petits oignons
07/2015 – festival d’Avignon
S’inspirant librement du concile d’amour Oscar Panizza, Dorothée Saysombat éclair de manière humoristique les relations liant la religion et la sexualité. Une petite forme de théâtre d’objets pas très catholique…
Une table, une chaise, une lampe, un tabouret, un magnétophone à cassettes, des figurines… Dans « Ma foi », loin d’utiliser de grands procédés scénographiques, Dorothée Saysombat revisite Le Concile d’amour ( tragédie anticatholique d’ Oskar Panizza) de façon intimiste. Tout se joue en 35 minutes, sur une table, dans une grande proximité avec le public. « Ma foi » ne restitue pas le texte original du Concile d’amour précise la comédienne et metteur en scène, ni tous les personnages de la pièce. Ce spectacle traite de la thématique de la religion face a la sexualité-en particulier face a la question des maladies sexuellement transmissibles-en mettant en scène une religieuse.